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23/02/2024

Inteligência artificial vs estupidez humana

Desde que regressei do Fórum Económico Mundial deste ano, em Davos, que me tenho sido insistentemente questionado sobre as minhas principais conclusões. Um dos temas mais debatidos este ano foi a inteligência artificial, em particular a IA generativa (GENAI). Com a recente adopção de grandes modelos de linguagem (como o que é utilizado pelo CHATGPT), há muita esperança – e sensacionalismo – sobre a forma de «como a IA pode ajudar a desenvolver a produtividade e o crescimento económico no futuro».

Para analisar esta questão, temos de ter em linha de conta que a estupidez humana é bem mais predominante no mundo do que a IA. A proliferação de mega-ameaças – elementos de uma policrise mais abrangente – confirma que os nossos políticos são demasiado disfuncionais e as nossas medidas políticas demasiado desorientadas para conseguirem enfrentar até os riscos mais sérios e óbvios que se colocam perante o nosso futuro. Estes riscos incluem alterações climáticas, que terão custos económicos avultados, estados colapsados, tornando as vagas de refugiados climáticos ainda maiores e recorrentes, pandemias virulentas, que poderão ter efeitos económicos ainda mais nocivos do que a covid-19.

Only the Middle East Can Fix the Middle East

The Path to a Post-American Regional Order

In the early weeks of 2024, as the catastrophic war in the Gaza Strip began to inflame the broader region, the stability of the Middle East appeared to be once again at the center of the U.S. foreign policy agenda. In the initial days after Hamas’s October 7 attacks, the Biden administration moved two aircraft carrier strike groups and a nuclear-powered submarine to the Middle East, while a steady stream of senior U.S. officials, including President Joe Biden, began making high-profile trips to the region. Then, as the conflict became more difficult to contain, the United States went further. In early November, in response to attacks on U.S. military personnel in Iraq and Syria by Iranian-backed groups, the United States conducted strikes on weapons sites in Syria used by Iran’s Islamic Revolutionary Guard Corps; in early January, U.S. forces killed a senior commander of one of these groups in Baghdad. And in mid-January, after weeks of attacks on commercial ships in the Red Sea by the Houthi movement, which is also supported by Iran, the United States, together with the United Kingdom, initiated a series of strikes on Houthi strongholds in Yemen.Despite this show of force, it would be unwise to bet on the United States’ committing major diplomatic and security resources to the Middle East over the longer term. Well before Hamas’s October 7 attacks, successive U.S. administrations had signaled their intent to shift away from the region to devote more attention to a rising China. The Biden administration has also been contending with Russia’s war in Ukraine, further limiting its bandwidth for coping with the Middle East. By 2023, U.S. officials had largely given up on a revived nuclear agreement with Iran, seeking instead to reach informal de-escalation arrangements with their Iranian counterparts. At the same time, the administration was bolstering the military capacity of regional partners such as Saudi Arabia in an effort to transfer some of the security burden from Washington. Despite Biden’s early reluctance to do business with Riyadh — whose leadership U.S. intelligence believes was responsible for the 2018 killing of the Saudi journalist and Washington Post contributor Jamal Khashoggi — the president prioritized a deal to normalize relations between Saudi Arabia and Israel. In pursuing the deal, the United States was willing to offer significant incentives to both sides while mostly ignoring the Palestinian issue.

04/02/2024

Do apeirógono (II) - ¿Podemos confiar en los expertos?

«La pretensión de tener buen ojo para la pintura plantea dos grandes interrogantes. En primer lugar, ¿cómo se aprende esta habilidad? Y, en segundo lugar, ¿hasta qué punto son fiables las conclusiones? Aunque los mejores expertos emiten sus juicios en un instante, se basan en largos años de experiencia. Del mismo modo que los críticos literarios realizan una ‘lectura minuciosa’, los entendidos practican la ‘observación minuciosa’ de los cuadros durante horas, todos los días»

MI proyecto actual consiste en escribir una historia del oficio de los expertos, es decir, la práctica de juzgar obras de arte, especialmente pinturas, evaluar su calidad, atribuir estas obras (a menudo no firmadas) a un artista determinado y diferenciar un original de una copia (incluidas las falsificaciones). Estoy escribiendo esta historia desde el punto de vista de un historiador del conocimiento; será mi séptimo libro sobre el tema, cada uno examinando el conocimiento desde un ángulo diferente. Se centrará en Occidente desde el Renacimiento hasta la actualidad, sin dar por sentado que este arte de juzgar sea exclusivamente occidental (los expertos ya ejercían en China hace bastante más de mil años) o que surgiera de repente en torno a 1500. Al igual que muchas otras prácticas, es probable que esta existiera antes de que fuera documentada. En el siglo XVIII, la aparición de los grabados permitió a los expertos comparar obras dispersas por museos de distintas partes de Europa. En el siglo XIX, la fotografía hizo lo propio. En el siglo XX, la dendrocronología ayudó a datar las pinturas sobre tabla. Hoy en día, la inteligencia artificial ha empezado a utilizarse para la atribución, comparando las pinceladas de un cuadro determinado con las pinceladas típicas de un pintor concreto en el banco de datos de la máquina

Do apeirógono - Portrait d’une révolte anti-européiste

Il n’était pas faux de voir dans le mouvement des agriculteurs un mouvement social européen, comme on l’a souvent entendu, mais il fallait surtout y reconnaître une révolte antieuropéiste généralisée. Les événements sont venus confirmer cette impression : c’est à Bruxelles que le gouvernement français a dû se rendre pour négocier des concessions pour ses agriculteurs, comme s’il n’était plus qu’un syndicat des intérêts nationaux dans le cadre européen, sur lequel il fallait faire pression. Le vrai pouvoir, pour une fois, s’exposait, et s’exposait même fièrement, surplombant les peuples, les nations, les États.
Il faut toutefois définir correctement l’européisme. L’européisme n’est pas la civilisation européenne, ni même la construction européenne, mais une idéologie empruntant à l’europe son nom tout en ayant peu à voir avec elle. L’européisme est d’abord un intégrationnisme continental sans fin, dans la mesure où la construction européenne ne doit jamais cesser, et s’étendre sans cesse, comme en témoigne la tentation toujours renaissante d’y associer de nouveaux États, comme en témoigne aussi le désir de multiplier les accords de libre-échange à la grandeur du monde, l’européisme semblant ici se confondre avec un mondialisme ne disant pas son nom, comme en témoigne aussi son immigrationnisme forcené. L’UE se présente comme le moteur de l’unification mondiale et doit broyer les nations particulières qui ne consentent pas à s’y dissoudre – elles sont alors accusées de verser dans l’égoïsme national. Elles ne trouveront une certaine grandeur morale qu’en abdiquant leur souveraineté – généralement en renonçant à la règle de l’unanimité au niveau communautaire.

02/11/2023

De uma 'tropa' da qual digo

"mesmo que a sepente se contorça diante de mim, continuo a duvidar da sua seriedade" (1) 

Le symbole d’une vision du monde obtuse et sectaire

"Um grande momento já encontrou muitas vezes uma estirpe pequena, mas nunca uma estirpe tão pequena encontrou um tempo tão grandioso" (2)

Il y a comme une drôle d’atmosphère. Un abattement généralisé, une méfiance, une peur qui se faufile dans les regards, les corps crispés dans le métro, les conversations où on regarde dans son dos en murmurant. C’est le conflit Israël-Hamas qui ravive la rage identitaire entretenue par l’islamisme et aidé par le Wokistan, mais surtout la parole décomplexée, l’expression outrageuse de n’importe quelle opinion, la colère qui l’accompagne, l’identité qui gueule derrière chaque conviction, la confusion humaniste.
Mona Chollet, la gourou des femmes sans amour, la penseur de la déresponsabilisation féminine collective, pourvoyeuse d’une belle arnaque historique sur les sorcières réduites à n’être que des victimes, se pique aussi d’apporter sa pierre au conflit Israël-Hamas. Elle s’offusque d’un tweet où elle interpelle Libération dont la couverture du 9 octobre osait afficher le pogrom du 7 octobre :
« Vous êtes au courant qu’il y a aussi des centaines de tués côté palestinien, @Libé ? Des familles entières massacrées ? Pas la bonne couleur de peau, peut-être ? »
Des familles juives viennent d’être massacrées mais Mona Chollet ne peut pleurer que les morts de son camp, les damnés de la terre, les oppressés de la colonisation, comme le lui a appris le catéchisme islamiste. Quant à la couleur de peau, j’en souris presque d’absurdité. Mais comme ce n’est pas suffisant, elle se fend d’un long texte sur son blog pour défendre l’idée d’un Etat binational.

Il existe 57 pays musulmans dans le monde. Un seul Etat démocratique et juif. Un Etat juif où 20 % de la population est arabe israélienne, où le directeur de la banque d’Israël est un Arabe israélien, où des députés, des médecins, des ingénieurs, des infirmiers, des commerçants, des étudiants sont arabes israéliens, voilà qui pose problème aux antisionistes-antisémites. Je ne dis pas que tout est pacifié, il subsiste des problèmes graves nés de la question palestinienne tragiquement irrésolue, mais je précise que les Arabes israéliens sont plus épanouis et plus libres en Israël que n’importe quelle minorité dans n’importe lequel des 57 Etats à majorité musulmane.

Se isto é um povo


Não há mater dolorosa israelita neste conflito: a Pietà é palestiniana.

         . Miguel Granja – 31.10.23

Das centenas de disputas territoriais actualmente em curso no mundo, apenas aquela que envolve Israel surge sempre, e não por acaso, enquadrada em termos legais. Mais do que enquadrada – reduzida a, e armadilhada em, termos legais.
Em nenhum outro conflito ou disputa a questão legal é tão central e invariável: o conflito em Caxemira, que envolve a Índia e o Paquistão, nunca é qualificado em termos da sua legalidade: Caxemira é “disputada”. Ponto final. Não há registos, por exemplo, de grandes manifestações em Londres e Paris contra a ilegalidade da ocupação turca do norte de Chipre, e o conflito curdo-iraquiano não desperta o mínimo interesse, nem legal nem outro, na opinião pública ou publicada. Se na maior parte dos casos as esferas do direito e da geopolítica são totalmente distintas e autónomas, e analisadas tendo como pressuposto essa distinção e essa autonomia, no caso de Israel elas são praticamente fundidas até à total indistinção. A forma como enquadramos um conflito também é parte do conflito.
O actual conflito na Ucrânia permite uma comparação oportuna. As análises ao exercício de legítima defesa da Ucrânia nunca incluem, por parte dos “especialistas”, recomendações a Zelensky sobre “proporcionalidade” e prelecções sobre a inocência dos civis russos.
Israel tem, pois, todo o direito de travar uma única guerra, que é ao mesmo tempo uma guerra única: a guerra em que ninguém morre, a não ser judeus; em que ninguém sofre, a não ser judeus; em que ninguém é desalojado ou hospitalizado, a não ser judeus. Em que a parte agredida tem como responsabilidade primeira a de proteger a parte agressora mais do que a parte agredida que está à sua responsabilidade; em que Israel tem mais deveres de protecção da população de Gaza do que o Hamas que a governa; em que Israel é obrigado a preservar intactos os hospitais, as escolas e as mesquitas que o Hamas armadilha e a partir dos quais ataca Israel. De acordo com o enquadramento legal vigente que rege estas matérias sensíveis, a guerra que não existe é a única guerra que Israel pode travar pela sua existência. Israel tem todo o direito de travar uma guerra impossível – e nenhuma outra.

07/07/2023

Europe’s Real Test Is Yet to Come

Will the Continent Ever Get Serious About Its Own Security?

It is not yet clear if Ukraine will win the war, but Russia is definitely losing. On every metric of national power, Moscow’s position has worsened since the invasion began, and that change has already shifted the position of other global powers. The United States and NATO have grown more credible. China has gained a Russian vassal and is now the clear leader of the autocratic world. The European Union has done much better than many anticipated, but it may yet be the biggest loser, thanks less to an overaggressive Russia than to an overconfident China. The EU can likely weather the fallout from this war, but it could be critically challenged in the next one.
Most Americans think of the EU as a free trade area with frills. Nothing could be further from the truth. Forged in the aftermath of World War II, the institutions that would become the EU were designed to bind the continent together so tightly that another war among Europeans would become unthinkable. In this, the bloc has succeeded brilliantly, helping deliver Europe’s longest period of peace in centuries. But Europeans made a mistake in assuming that others shared their worldview. Neither Russia, nor Middle Eastern powers, nor China ever believed that war was impossible, a position that most European leaders
found hard to accept. Eastern Europeans who warned their friends in western Europe about Russian President Vladimir Putin were haughtily dismissed. Since February 2022, the reality of the Russian threat has become clear, as has the weakness of the European defense. Although Europe has made significant military and humanitarian contributions to Ukraine, from German tanks to Polish and Slovak fighter jets, the United States has been the main organizer and coordinator of the response to Russia’s invasion, providing intelligence and managing the operation in support of Kyiv.

09/06/2023

Um sensato 'discurso'

"Tinha de me pronunciar sobre o pêndulo e sobre o sino: escolhi sobretudo o som"
Victor Segalen

sobre um encantamento e das criaturas que, através de um mecanismo curioso (Marcel Couche, Orientation philosophique, 1990), "graças à ausência de resposta, para tudo têm resposta" e também, a talho de foice, do risco de  tão grande e desconcertante é a facilidade com se busca e pretende impôr um 'ideal'  desembocar no contrário.

21/05/2023

A história das repúblicas latino-americanas

devia ser escrita com ironia.
Em tempos escrevi eu que, considerando uma multiplicidade de razões não-políticas, 1a transumância deveria ser feita de Norte para Sul e não de Sul para Norte e considerando, grosso modo, as razões políticas 2deveriam cuidar em preservar energias para a resolução dos 'assuntos domésticos' ao invés de correrem para as casas dos vizinhos. Metem as raposas nos galinheiros, depois, se o vizinho lá vai tentar retirar a raposa do galinheiro é colonialista (ou neo!) ou imperialista; se não vai, vão eles para a casa exigindo que lhes providenciem galinhas. Bem escreveu o outro que "mais repulsivo, que o futuro que os progressistas involuntariamente preparam, é o futuro com que eles sonham."



25/04/2023

Os desafios da democracia instantânea

Costumamos dizer que o tempo é o nosso maior tesouro e por isso não podemos desperdiçá-lo. Os nossos políticos parecem obedecer a isso - operam cada vez mais rapidamente. 
Nos últimos anos, a Europa tem sido governada à pressa, em grande parte por decreto, com pouca deliberação pública e supervisão parlamentar. Chamamos a isso “gestão de crise”, pois, de facto, passámos da crise financeira para a migratória e para a pandémica.
Quando o Parlamento Europeu pediu a Ursula von der Leyen que revelasse os registos das suas negociações com grandes empresas farmacêuticas em relação às vacinas da covid-19, pareceu que essas negociações eram geralmente levadas a cabo no WhatsApp e as mensagens apagadas.
Agora temos uma guerra arrepiante nas nossas fronteiras, que também requer acções rápidas e firmes. Não só nos apressámos em fornecer armas à Ucrânia, em impor sanções à Rússia e acomodar refugiados, mas também estamos a contemplar a admissão “rápida” da Ucrânia na UE. Uma nova crise bancária a bater às nossas portas também exige soluções rápidas. A intervenção do Departamento Federal de Finanças Suíço, do Banco

24/04/2023

Pagará à mesma, mas

quanto menos souber melhor - não desinquieta a (D.) 'esperança'.  



19/04/2023

O bater de asas do colibri de Wall Street

Em janeiro de 2022, quando os juros das Obrigações do Tesouro (OT) a 10 anos dos Estados Unidos ainda rondavam 1% e os das Bunds alemãs na mesma maturidade eram de 0,5%, adverti que a inflação afectaria tanto as ações como as obrigações. A inflação mais elevada conduziria a um aumento das “yields” da dívida, o que, por sua vez, penalizaria as acções à medida que o factor de desconto dos dividendos fosse aumentando. No entanto, ao mesmo tempo, os juros mais elevados das obrigações – um activo considerado “seguro” – implicariam também uma queda do seu preço, devido à relação inversa entre as “yields” e o preço das obrigações.

Este princípio de base – conhecido como “risco de duração” – parece ter sido esquecido por muitos banqueiros, investidores em obrigações e reguladores da banca. À medida que o aumento da inflação em 2022 foi levando a uma subida dos juros da dívida, as OT a 10 anos perderam mais valor (caíram 20%) do que o índice S&P 500 (que recuou 15%) e quem quer que detivesse dívida de longa duração denominada em dólares ou euros é que teve de arcar com as consequências. E as consequências, para estes investidores, foram severas. Em finais de 2022, as perdas não realizadas [isto é, que ficam em suspenso no balanço] dos bancos norte-americanos com dívida soberana dos EUA ascenderam a 620 mil milhões de dólares, o que correspondeu a cerca de 28% do seu capital total (2,2 biliões de dólares). Para piorar as coisas, o aumento das taxas de juro também reduziu o valor de mercado de outros activos dos bancos.
Se um indivíduo contrair um crédito bancário a 10 anos quando as taxas de juro de longo prazo estão em torno de 1% e depois esses juros subirem para 3,5%, o real valor desse empréstimo (o que outra pessoa no mercado pagaria por ele) diminuirá. Tendo isso em conta, as perdas não realizadas dos bancos norte-americanos ascendem actualmente a 1,75 biliões de dólares – ou 80% do seu capital.
A natureza “não realizada” destas perdas é um mero artefacto do actual regime regulatório, que permite que os bancos avaliem os títulos e empréstimos pelo seu valor facial em vez de os avaliarem pelo seu verdadeiro valor de mercado.

09/04/2023

The millennial plutocrats

Meet the next generation of Asia’s business elites

The idea that wealthy dynasties can go to pot in three generations pops up throughout history and around the world. John Dryden, an English poet who died in 1700, mused that “seldom three descents continue good.” In 19th-century America, successful families were said to go from “shirtsleeves to shirtsleeves” in that span of time. A Chinese proverb, fu bu guo san dai (wealth does not pass three generations) captures an identical sentiment.
As a rising share of the world’s ultrarich comes from emerging markets, the three-generation hypothesis is being tested once again—nowhere more so than in developing Asia. Asians are helping to swell the number of individuals with fortunes of more than $500m, which rose from 2,700 to nearly 7,100 globally between 2011 and 2021, according to Credit Suisse, a bank. The continent’s tycoons did more than their African or Latin

12/03/2023

Quiçá uma lição

Francis Fukuyama a connu une renommée mondiale avec son livre La Fin de l’histoire et le dernier homme, en 1992. Le célèbre professeur à l’université Stanford publie Libéralisme, vents contraires, vibrant plaidoyer pour les démocraties libérales.
Trente ans après, son nom reste indissociable d’une thèse aussi célèbre que mal lue. A l’été 1989, quelques mois avant la chute du mur de Berlin, Francis Fukuyama publie dans la revue The National Interest un article intitulé «La fin de l’histoire?». Alors conseiller dans l’administration Reagan, l’universitaire y annonce le triomphe mondial du libéralisme politique et économique. Suivra en 1992 un livre au succès fulgurant, La Fin de l’histoire et le dernier homme, l’un des essais les plus marquants de la deuxième partie du xxe siècle.
Fin de l’histoire? L’expression, inspirée par la pensée de Hegel et par le philosophe français Alexandre Kojève, a fait florès, quitte à devenir un cliché vidé de son sens.
Dans l’euphorie de l’effondrement du bloc soviétique, Fukuyama ne prédit nullement la fin des guerres ou la disparition du tragique dans l’histoire, mais l’avènement de la démocratie libérale sur le plan des idées. Selon lui, ce mode de gouvernement, depuis deux siècles, a tant démontré sa supériorité par rapport aux idéologies rivales (communisme, fascisme, monarchie héréditaire…) qu’il ne peut que s’universaliser sur le long terme, «comme forme finale de tout gouvernement humain».
Ancien professeur de Fukuyama à Harvard, Samuel Huntington lui répond directement en 1993 avec sa non moins célèbre thèse du «choc des civilisations», qui annonce l’affrontement entre de grands blocs culturels et religieux.
Si le 11 septembre 2001 a semblé donner raison à Huntington, la résistance acharnée des Ukrainiens face à la Russie comme le refus de Taïwan de se soumettre à la Chine continentale sont bien plus à mettre au crédit de Fukuyama.
Désormais professeur de sciences politiques à la prestigieuse université Stanford (Californie), Francis Fukuyama reste l’un des intellectuels les plus influents au monde.
Longtemps proche des néoconservateurs américains, le philosophe s’en est distancié au moment de la seconde guerre en Irak, adoptant des positions plus centristes.
Salué par la critique anglo-saxonne, son nouveau livre, Libéralisme, vents contraires est un vibrant plaidoyer pour le libéralisme classique, fondé sur la tolérance et la modération, le seul selon lui capable de gérer pacifiquement des sociétés de plus en plus diversifiées.
Fukuyama y analyse finement les menaces au sein même de nos démocraties, provenant des deux extrêmes politiques. Il y critique le populisme de droite ou les excès du néolibéralisme, comme la dérive identitaire d’une gauche «woke».
L’essai offre aussi une brillante analyse de l’actuelle défiance vis-à-vis de la science et de la rationalité, qui doit beaucoup, selon son auteur, à deux penseurs français qu’il a croisés dans sa jeunesse, Michel Foucault et Jacques Derrida.
Ces derniers mois, l’oracle Fukuyama a également livré des prédictions tranchées sur la guerre en Ukraine. Dès mars 2022, il a annoncé que la Russie se dirigeait vers une défaite militaire qui aurait des implications immenses pour l’évolution démocratique dans le monde. Les détracteurs de sa thèse lui ont souvent opposé la résurgence de la Russie et l’ascension de la Chine comme puissances autoritaires défiant ouvertement l’ordre libéral. Mais pour le chercheur, ces deux régimes soi-disant «forts» démontrent au contraire toutes les faiblesses d’un pouvoir qui se concentre entre les mains de dirigeants n’écoutant plus qu’eux-mêmes, Vladimir Poutine et Xi Jinping.
Estimant illusoire toute négociation avec Poutine, il assure que ni la Russie ni la Chine n’offrent une alternative idéologique cohérente face au libéralisme. L’universitaire apporte également son soutien à la réforme des retraites d’Emmanuel Macron, et explique pourquoi le wokisme comme le trumpisme ont entamé leur déclin.
 
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11/03/2023

Todas as construções humanas são combinatórias

"Foi com horror que descobrimos que a quantidade de pessoas é mais decisiva do que a qualidade das verdades. (...) O meu problema não é aperfeiçoar a minha consciência, mas saber até que ponto a minha consciência é minha."  *

El enunciado de esta intervención, Los sujetos de la historia, es demasiado amplio y, por tanto, poco preciso. Podría entenderse, por ejemplo, que quiero hoy hablar de quienes han protagonizado, o simplemente vivido, los hechos ocurridos en el pasado humano. Y no es así. Quiero referirme a los protagonistas de la historia como relato o visión sobre ese pasado, como parcela del conocimiento heredada por nosotros tras ser elaborada por sucesivas generaciones de historiadores o memorialistas.

Así entendida, como narración, la historia ha cambiado mucho a lo largo del tiempo. Y yo quisiera referirme ahora a la evolución de sus actores o protagonistas a lo largo de las últimas décadas, incluso, a grandes rasgos, hasta casi a todo el último siglo.
Una evolución vinculada, según creo, al cambio intelectual global vivido por mi generación, cuyo ciclo vital no se halla ya tan lejos del siglo, y tienen ante ustedes un ejemplo de ello.
Al comenzar aquel recorrido, la visión del pasado que se nos enseñaba a los niños de mi época se veía dominada por grandes sujetos, individuales o colectivos, a los que se nos presentaba con rasgos heroicos. A veces eran naciones, o pueblos, grupos humanos idealizados que actuaban de manera unánime, movidos por un ideal común. Otras, se trataba de individuos, personajes, los fundadores de la comunidad, los padres de la patria, rodeados de un aura religiosa e insertos en una visión providencial del mundo. En el origen de los tiempos, aquellos héroes, unidos o enfrentados entre sí, protegidos o perseguidos por los dioses, instrumentos suyos o rebeldes contra su poder, habrían luchado (a muerte, por supuesto) y forjado el mundo tal como es hoy: violento, jerarquizado, infeliz. Nosotros no podíamos soñar con cambiarlo ni aspirar a entrar en la esfera de los héroes. Lo que debíamos hacer era memorizar sus hazañas y recitarlas.

07/03/2023

Innovation Power

              Why Technology Will Define the Future of Geopolitics 

When Russian forces marched on Kyiv in February 2022, few thought Ukraine could survive. Russia had more than twice as many soldiers as Ukraine. Its military budget was more than ten times as large. The U.S. intelligence community estimated that Kyiv would fall within one to two weeks at most.
Outgunned and outmanned, Ukraine turned to one area in which it held an advantage over the enemy: technology. Shortly after the invasion, the Ukrainian government uploaded all its critical data to the cloud, so that it could safeguard information and keep functioning even if Russian missiles turned its ministerial offices into rubble. The country’s Ministry of Digital Transformation, which Ukrainian President Volodymyr Zelensky had established just two years earlier, repurposed its e-government mobile app, Diia, for open-source intelligence collection, so that citizens could upload photos and videos of enemy military units. With their communications infrastructure in jeopardy, the Ukrainians turned to Starlink satellites and ground stations provided by SpaceX to stay connected. When Russia sent Iranian-made drones across the border, Ukraine acquired its own drones specially designed to intercept their attacks — while its military learned how to use unfamiliar weapons supplied by Western allies. In the cat-and-mouse game of innovation, Ukraine simply proved nimbler. And so what Russia had imagined would be a quick and easy invasion has turned out to be anything but.
Ukraine’s success can be credited in part to the resolve of the Ukrainian people, the weakness of the Russian military, and the strength of Western support. But it also owes to the defining new force of international politics: innovation power. Innovation power is the ability to invent, adopt, and adapt new technologies. It contributes to both hard and soft power. High-tech weapons systems increase military might, new platforms and the standards that govern them provide economic leverage, and cutting-edge research and technologies enhance global appeal. There is a long tradition of states harnessing innovation to project power abroad, but what has changed is the self-perpetuating nature of scientific advances. Developments in artificial intelligence in particular not only unlock new areas of scientific discovery; they also speed up that very process. Artificial intelligence supercharges the ability of scientists and engineers to discover ever more powerful technologies, fostering advances in artificial intelligence itself as well as in other fields — and reshaping the world in the process.
The ability to innovate faster and better—the foundation on which military, economic, and cultural power now rest — will determine the outcome of the great-power competition between the United States and China. For now, the United States remains in the lead. But China is catching up in many areas and has already surged ahead in others. To emerge victorious from this century-defining contest, business as usual will not do. Instead, the U.S. government will have to overcome its stultified bureaucratic impulses, create favorable conditions for innovation, and invest in the tools and talent needed to kick-start the virtuous cycle of technological advancement. It needs to commit itself to promoting innovation in the service of the country and in the service of democracy. At stake is nothing less than the future of free societies, open markets, democratic government, and the broader world order.

04/03/2023

Modo de estar ou modo de ser? *

É o nosso «modo de estar» porque a maioria das sociedades com as quais nos devíamos comparar  seria um bom ponto de partida se assim fosse mas suspeito que o é somente no âmbito da mais inócua retórica  não possuem ponderáveis dissemelhanças de «modo(s) de ser», mas lograram evidentes e melhores «modo(s) de estar». 
                                                             ~ ~
          O nosso quotidiano regista um pico de casos que, aparentemente, causam generalizada comoção e frémito públicos. São os casos dos 
abusos sexuais no seio da igreja católica e o dos assédios na Universidade de Lisboa. Ambos tomaram esta dimensão ― tarde saíram à luz do dia! ― por mimetismo (ou simpatia) por influência e sob os ecos de (anos a fio) de processos idênticos na estranja - nenhuma onda de denúncia e acusação deixou, antes, de ter condições para se efectivar. A dimensão dos casos no seio da igreja é o que é por se tratar de um cúmulo de décadas e décadas de conivência e silenciamento criminosos - não aconteceu no seio da Casa Pia, há décadas, sem que alguém se chegasse à frente?! Já agora: deixou de acontecer?   

          Para os intoleráveis casos de assédio nesse campus aos/às imberbes, e outros, a minha intolerância ainda é maior por razões várias, e que não enfatizo sem antes contar até quinze. Relato um caso em que intervim
 🔑 1972, era eu um fedelho, liceal; no decurso de uma aula de Matemática, o professor (FWdeM) exgiu a uma aluna que escrevesse mais alto no quadro. A ideia do voyeur era obviamente fazer com que a aluna (NVS), no movimento, exibisse as coxas mercê da bata curta. Levantei-me, disse à aluna que não o fizesse, avisei o professor, abandonei a aula, bati à porta do reitor (dr. Vargas Pessegueiro), e comuniquei o que havia a comunicar com as exigências que entendi propositadas. Ficou encerrado o caso e, que me conste, o professor jamais tentou fazer-se engraçadinho com menina alguma, e por maioria de razões com aquela.
É comum dizer-se que "ninguém dá o que não tem". Acrescento: se estiver disposto ao 'incómodo'. 
                                                           ~  ~
Engasgai-vos no vosso vómito, chafurdai na lama que criais, afogai-vos na merda em que sobreviveis e na qual outros, poucos, vicejam.
                                                                                       Vive valeque

* título do último livro de João Maurício Brás

15/02/2023

A Free World, If You Can Keep It

Ukraine and American Interests

Robert Kagan in Foreign Affairs

Before February 24, 2022, most Americans agreed that the United States had no vital interests at stake in Ukraine. “If there is somebody in this town that would claim that we would consider going to war with Russia over Crimea and eastern Ukraine,” U.S. President Barack Obama said in an interview with The Atlantic in 2016, “they should speak up.”
Few did.
Yet the consensus shifted when Russia invaded Ukraine. Suddenly, Ukraine’s fate was important enough to justify spending billions of dollars in resources and enduring rising gas prices; enough to expand security commitments in Europe, including bringing Finland and Sweden into NATO; enough to make the United States a virtual co-belligerent in the war against Russia, with consequences yet to be seen. All these steps have so far enjoyed substantial support in both political parties and among the public. A poll in August last year found that four in ten Americans support sending U.S. troops to help defend Ukraine if necessary, although the Biden administration insists it has no intention of doing so.