"mesmo que a sepente se contorça diante de mim, continuo a duvidar da sua seriedade" (1)
Le
symbole d’une vision du monde obtuse et sectaire
"Um grande momento já encontrou muitas vezes uma estirpe pequena, mas nunca uma estirpe tão pequena encontrou um tempo tão grandioso" (2)
Il y a
comme une drôle d’atmosphère. Un abattement généralisé, une
méfiance, une peur qui se faufile dans les regards, les corps
crispés dans le métro, les conversations où on regarde dans son
dos en murmurant. C’est le conflit Israël-Hamas qui ravive la rage
identitaire entretenue par l’islamisme et aidé par le Wokistan,
mais surtout la parole décomplexée, l’expression outrageuse de
n’importe quelle opinion, la colère qui l’accompagne, l’identité
qui gueule derrière chaque conviction, la confusion humaniste.
Mona
Chollet, la gourou des femmes sans amour, la penseur de la
déresponsabilisation féminine collective, pourvoyeuse d’une belle
arnaque historique sur les sorcières réduites à n’être que des
victimes, se pique aussi d’apporter sa pierre au conflit
Israël-Hamas. Elle s’offusque d’un tweet où elle interpelle
Libération dont la couverture du 9 octobre osait afficher le pogrom
du 7 octobre :
« Vous êtes au courant qu’il y a aussi des
centaines de tués côté palestinien, @Libé ? Des familles entières
massacrées ? Pas la bonne couleur de peau, peut-être ? »
Des
familles juives viennent d’être massacrées mais Mona Chollet ne
peut pleurer que les morts de son camp, les damnés de la terre, les
oppressés de la colonisation, comme le lui a appris le catéchisme
islamiste. Quant à la couleur de peau, j’en souris presque
d’absurdité. Mais comme ce n’est pas suffisant, elle se fend
d’un long texte sur son blog pour défendre l’idée d’un Etat
binational.
Il existe 57 pays musulmans dans le monde. Un seul
Etat démocratique et juif. Un Etat juif où 20 % de la population
est arabe israélienne, où le directeur de la banque d’Israël est
un Arabe israélien, où des députés, des médecins, des
ingénieurs, des infirmiers, des commerçants, des étudiants sont
arabes israéliens, voilà qui pose problème aux
antisionistes-antisémites. Je ne dis pas que tout est pacifié, il
subsiste des problèmes graves nés de la question palestinienne
tragiquement irrésolue, mais je précise que les Arabes israéliens
sont plus épanouis et plus libres en Israël que n’importe quelle
minorité dans n’importe lequel des 57 Etats à majorité
musulmane.
Mona Chollet refuse obstinément de voir que les voyous
messianiques Itamar Ben Gvir et Bezalel Smotrich, membres du
gouvernement Netanyahou, ont mobilisé des manifestations monstres
contre eux. Qu’Israël demeure une démocratie tant que ses
citoyens sont capables de se battre pour préserver ce phare qu’est
leur pays au milieu des autocraties obscurantistes.
Les
convictions obtuses, nées d’une idéologie mortifère qu’est
l’islamisme, mariées au pire de la gauche accouchent d’un
aveuglement qui condamne les démocraties à la disparition au nom
des peuples oppressés. Ces derniers sont le nouvel opium de la
gauche ivre de ses échecs successifs. Ce sont les lecteurs de Mona
Chollet qui arrachent les affiches des victimes israéliennes du
Hamas et les portraits des otages, femmes, enfants, vieillards,
hommes. Ce sont ces lecteurs qui, sans une once de réflexion, dans
un geste inhumain, nient la réalité d’un pogrom.
Dominique
Bernard n’aurait pas dû mourir assassiné par un islamiste nourri
aux mamelles de la République. Antoine Vitkine, dans une tribune
publiée dans Le Monde du 27 octobre 2021, intitulée « La
malédiction de Vichy et Eric Zemmour », écrivait :
« Cette honte
est attisée par le décalage entre ces crimes et le message
universel de la France, patrie revendiquée des droits de l’homme
et des Lumières. Le paradoxe, c’est que ces idéaux expliquent
pourquoi la France est le pays de l’Europe occupée où la
proportion de juifs déportés a été la plus faible, si bien que
les trois quarts d’entre eux ont survécu, cachés, grâce au
soutien actif de quelques-uns, et au refus de la plupart de
cautionner les déportations. […] Lorsque, il y a quelques années,
j’interviewais des Justes et leur demandais quelles avaient été
leurs motivations, plusieurs d’entre eux répondirent, comme une
évidence : on nous avait appris, à l’école, que tous les hommes
sont égaux. »
L’assassin islamisé de Dominique Bernard n’a pas
appris à l’école que les hommes sont égaux, il n’a fait qu’y
attiser sa haine de la France, de Marianne, de l’école laïque. Il
règne depuis longtemps une drôle d’atmosphère qui empêche des
gamins nés ailleurs d’aimer leurs pays d’adoption. Parce qu’une
bande de gauchistes en mal de damnés de la terre a décidé de haïr
le pays des Lumières et de préférer des islamistes qui les
élimineront le jour de la victoire venu.
Il
existe 57 pays musulmans dans le monde, un seul Etat démocratique et
juif
. Abnousse Shalmani, écrivain et journaliste