12/03/2023

Quiçá uma lição

Francis Fukuyama a connu une renommée mondiale avec son livre La Fin de l’histoire et le dernier homme, en 1992. Le célèbre professeur à l’université Stanford publie Libéralisme, vents contraires, vibrant plaidoyer pour les démocraties libérales.
Trente ans après, son nom reste indissociable d’une thèse aussi célèbre que mal lue. A l’été 1989, quelques mois avant la chute du mur de Berlin, Francis Fukuyama publie dans la revue The National Interest un article intitulé «La fin de l’histoire?». Alors conseiller dans l’administration Reagan, l’universitaire y annonce le triomphe mondial du libéralisme politique et économique. Suivra en 1992 un livre au succès fulgurant, La Fin de l’histoire et le dernier homme, l’un des essais les plus marquants de la deuxième partie du xxe siècle.
Fin de l’histoire? L’expression, inspirée par la pensée de Hegel et par le philosophe français Alexandre Kojève, a fait florès, quitte à devenir un cliché vidé de son sens.
Dans l’euphorie de l’effondrement du bloc soviétique, Fukuyama ne prédit nullement la fin des guerres ou la disparition du tragique dans l’histoire, mais l’avènement de la démocratie libérale sur le plan des idées. Selon lui, ce mode de gouvernement, depuis deux siècles, a tant démontré sa supériorité par rapport aux idéologies rivales (communisme, fascisme, monarchie héréditaire…) qu’il ne peut que s’universaliser sur le long terme, «comme forme finale de tout gouvernement humain».
Ancien professeur de Fukuyama à Harvard, Samuel Huntington lui répond directement en 1993 avec sa non moins célèbre thèse du «choc des civilisations», qui annonce l’affrontement entre de grands blocs culturels et religieux.
Si le 11 septembre 2001 a semblé donner raison à Huntington, la résistance acharnée des Ukrainiens face à la Russie comme le refus de Taïwan de se soumettre à la Chine continentale sont bien plus à mettre au crédit de Fukuyama.
Désormais professeur de sciences politiques à la prestigieuse université Stanford (Californie), Francis Fukuyama reste l’un des intellectuels les plus influents au monde.
Longtemps proche des néoconservateurs américains, le philosophe s’en est distancié au moment de la seconde guerre en Irak, adoptant des positions plus centristes.
Salué par la critique anglo-saxonne, son nouveau livre, Libéralisme, vents contraires est un vibrant plaidoyer pour le libéralisme classique, fondé sur la tolérance et la modération, le seul selon lui capable de gérer pacifiquement des sociétés de plus en plus diversifiées.
Fukuyama y analyse finement les menaces au sein même de nos démocraties, provenant des deux extrêmes politiques. Il y critique le populisme de droite ou les excès du néolibéralisme, comme la dérive identitaire d’une gauche «woke».
L’essai offre aussi une brillante analyse de l’actuelle défiance vis-à-vis de la science et de la rationalité, qui doit beaucoup, selon son auteur, à deux penseurs français qu’il a croisés dans sa jeunesse, Michel Foucault et Jacques Derrida.
Ces derniers mois, l’oracle Fukuyama a également livré des prédictions tranchées sur la guerre en Ukraine. Dès mars 2022, il a annoncé que la Russie se dirigeait vers une défaite militaire qui aurait des implications immenses pour l’évolution démocratique dans le monde. Les détracteurs de sa thèse lui ont souvent opposé la résurgence de la Russie et l’ascension de la Chine comme puissances autoritaires défiant ouvertement l’ordre libéral. Mais pour le chercheur, ces deux régimes soi-disant «forts» démontrent au contraire toutes les faiblesses d’un pouvoir qui se concentre entre les mains de dirigeants n’écoutant plus qu’eux-mêmes, Vladimir Poutine et Xi Jinping.
Estimant illusoire toute négociation avec Poutine, il assure que ni la Russie ni la Chine n’offrent une alternative idéologique cohérente face au libéralisme. L’universitaire apporte également son soutien à la réforme des retraites d’Emmanuel Macron, et explique pourquoi le wokisme comme le trumpisme ont entamé leur déclin.
 
                                                          ✸✸✸   
 

11/03/2023

Todas as construções humanas são combinatórias

"Foi com horror que descobrimos que a quantidade de pessoas é mais decisiva do que a qualidade das verdades. (...) O meu problema não é aperfeiçoar a minha consciência, mas saber até que ponto a minha consciência é minha."  *

El enunciado de esta intervención, Los sujetos de la historia, es demasiado amplio y, por tanto, poco preciso. Podría entenderse, por ejemplo, que quiero hoy hablar de quienes han protagonizado, o simplemente vivido, los hechos ocurridos en el pasado humano. Y no es así. Quiero referirme a los protagonistas de la historia como relato o visión sobre ese pasado, como parcela del conocimiento heredada por nosotros tras ser elaborada por sucesivas generaciones de historiadores o memorialistas.

Así entendida, como narración, la historia ha cambiado mucho a lo largo del tiempo. Y yo quisiera referirme ahora a la evolución de sus actores o protagonistas a lo largo de las últimas décadas, incluso, a grandes rasgos, hasta casi a todo el último siglo.
Una evolución vinculada, según creo, al cambio intelectual global vivido por mi generación, cuyo ciclo vital no se halla ya tan lejos del siglo, y tienen ante ustedes un ejemplo de ello.
Al comenzar aquel recorrido, la visión del pasado que se nos enseñaba a los niños de mi época se veía dominada por grandes sujetos, individuales o colectivos, a los que se nos presentaba con rasgos heroicos. A veces eran naciones, o pueblos, grupos humanos idealizados que actuaban de manera unánime, movidos por un ideal común. Otras, se trataba de individuos, personajes, los fundadores de la comunidad, los padres de la patria, rodeados de un aura religiosa e insertos en una visión providencial del mundo. En el origen de los tiempos, aquellos héroes, unidos o enfrentados entre sí, protegidos o perseguidos por los dioses, instrumentos suyos o rebeldes contra su poder, habrían luchado (a muerte, por supuesto) y forjado el mundo tal como es hoy: violento, jerarquizado, infeliz. Nosotros no podíamos soñar con cambiarlo ni aspirar a entrar en la esfera de los héroes. Lo que debíamos hacer era memorizar sus hazañas y recitarlas.

07/03/2023

O homem do papiro, 'vítima' da mornose sem o saber

As sobras de um poeta, um macambúzio ou um lírico deparando-se com problemas existenciais (e o papiro é que levou com ele) de há quási quatro milénios.
Está bom de ver que, no essencial, a evolução humana foi extraordinária; a resolução ou, melhor, tentativa de conciliação de certo tipo de antinomias ou antagonismos, idem. Ou isso ou eu nasci uns milénios cedo demais.
Não estou descontente nem desiludido ― desconfortável, sim, mas por motivos bem mais hodiernos ― porque nunca estive disponível (enfim, nunca vivenciei sobressaltos dessa índole) para movimentos, ‘manifestos’, desígnios do tipo «santo Graal», «a arca da Aliança»,…, ou integrei congregações de carácter religioso do tipo «o homem novo», «somos todos iguais», «fim à exploração do homem …», …
Tanto caminho feito para se chegar a este inferno do idêntico, a esta sociedade do «gosto» em que é mais linguagem o silêncio do que o ruido da comunicação, e as relações são conexões. Vida boa, vida linda, vida vivida foi a de Fernand Fournier-Aubry, D. Fernando *, que a viveu escravo de si e sem óculos de realidade virtual.
Platão, se fosse vivo, ufanar-se-ia a ver-nos, felizes, a entrar, sem regresso, para a caverna

I always walked by the bank, thought about my head and hate that to whistle my ears.

Innovation Power

              Why Technology Will Define the Future of Geopolitics 

When Russian forces marched on Kyiv in February 2022, few thought Ukraine could survive. Russia had more than twice as many soldiers as Ukraine. Its military budget was more than ten times as large. The U.S. intelligence community estimated that Kyiv would fall within one to two weeks at most.
Outgunned and outmanned, Ukraine turned to one area in which it held an advantage over the enemy: technology. Shortly after the invasion, the Ukrainian government uploaded all its critical data to the cloud, so that it could safeguard information and keep functioning even if Russian missiles turned its ministerial offices into rubble. The country’s Ministry of Digital Transformation, which Ukrainian President Volodymyr Zelensky had established just two years earlier, repurposed its e-government mobile app, Diia, for open-source intelligence collection, so that citizens could upload photos and videos of enemy military units. With their communications infrastructure in jeopardy, the Ukrainians turned to Starlink satellites and ground stations provided by SpaceX to stay connected. When Russia sent Iranian-made drones across the border, Ukraine acquired its own drones specially designed to intercept their attacks — while its military learned how to use unfamiliar weapons supplied by Western allies. In the cat-and-mouse game of innovation, Ukraine simply proved nimbler. And so what Russia had imagined would be a quick and easy invasion has turned out to be anything but.
Ukraine’s success can be credited in part to the resolve of the Ukrainian people, the weakness of the Russian military, and the strength of Western support. But it also owes to the defining new force of international politics: innovation power. Innovation power is the ability to invent, adopt, and adapt new technologies. It contributes to both hard and soft power. High-tech weapons systems increase military might, new platforms and the standards that govern them provide economic leverage, and cutting-edge research and technologies enhance global appeal. There is a long tradition of states harnessing innovation to project power abroad, but what has changed is the self-perpetuating nature of scientific advances. Developments in artificial intelligence in particular not only unlock new areas of scientific discovery; they also speed up that very process. Artificial intelligence supercharges the ability of scientists and engineers to discover ever more powerful technologies, fostering advances in artificial intelligence itself as well as in other fields — and reshaping the world in the process.
The ability to innovate faster and better—the foundation on which military, economic, and cultural power now rest — will determine the outcome of the great-power competition between the United States and China. For now, the United States remains in the lead. But China is catching up in many areas and has already surged ahead in others. To emerge victorious from this century-defining contest, business as usual will not do. Instead, the U.S. government will have to overcome its stultified bureaucratic impulses, create favorable conditions for innovation, and invest in the tools and talent needed to kick-start the virtuous cycle of technological advancement. It needs to commit itself to promoting innovation in the service of the country and in the service of democracy. At stake is nothing less than the future of free societies, open markets, democratic government, and the broader world order.

04/03/2023

Modo de estar ou modo de ser? *

É o nosso «modo de estar» porque a maioria das sociedades com as quais nos devíamos comparar  seria um bom ponto de partida se assim fosse mas suspeito que o é somente no âmbito da mais inócua retórica  não possuem ponderáveis dissemelhanças de «modo(s) de ser», mas lograram evidentes e melhores «modo(s) de estar». 
                                                             ~ ~
          O nosso quotidiano regista um pico de casos que, aparentemente, causam generalizada comoção e frémito públicos. São os casos dos 
abusos sexuais no seio da igreja católica e o dos assédios na Universidade de Lisboa. Ambos tomaram esta dimensão ― tarde saíram à luz do dia! ― por mimetismo (ou simpatia) por influência e sob os ecos de (anos a fio) de processos idênticos na estranja - nenhuma onda de denúncia e acusação deixou, antes, de ter condições para se efectivar. A dimensão dos casos no seio da igreja é o que é por se tratar de um cúmulo de décadas e décadas de conivência e silenciamento criminosos - não aconteceu no seio da Casa Pia, há décadas, sem que alguém se chegasse à frente?! Já agora: deixou de acontecer?   

          Para os intoleráveis casos de assédio nesse campus aos/às imberbes, e outros, a minha intolerância ainda é maior por razões várias, e que não enfatizo sem antes contar até quinze. Relato um caso em que intervim
 🔑 1972, era eu um fedelho, liceal; no decurso de uma aula de Matemática, o professor (FWdeM) exgiu a uma aluna que escrevesse mais alto no quadro. A ideia do voyeur era obviamente fazer com que a aluna (NVS), no movimento, exibisse as coxas mercê da bata curta. Levantei-me, disse à aluna que não o fizesse, avisei o professor, abandonei a aula, bati à porta do reitor (dr. Vargas Pessegueiro), e comuniquei o que havia a comunicar com as exigências que entendi propositadas. Ficou encerrado o caso e, que me conste, o professor jamais tentou fazer-se engraçadinho com menina alguma, e por maioria de razões com aquela.
É comum dizer-se que "ninguém dá o que não tem". Acrescento: se estiver disposto ao 'incómodo'. 
                                                           ~  ~
Engasgai-vos no vosso vómito, chafurdai na lama que criais, afogai-vos na merda em que sobreviveis e na qual outros, poucos, vicejam.
                                                                                       Vive valeque

* título do último livro de João Maurício Brás