e nunca encontra o que não é adequado, esquece-se da adequação do adequado" *
"Se nos esquecermos que temos pé, o sapato é adequado,
Se nos esquecermos que temos barriga, o cinto é adequado,
Se sabemos esquecer o certo e o errado, a mente é adequada,
Se não há perturbação interior nem sujeição ao exterior,
o momento de actuar é adequado" **
Une
fois qu’elle a toutefois transformé la composition démographique d’une
population, on célèbre alors cette mutation, tout en expliquant qu’il ne s’agit
pas d’une mutation car il en aurait toujours été ainsi. On pousse l’audace
toujours plus loin en expliquant qu’un peuple historique ne peut subir une
submersion migratoire et devenir minoritaire en son propre pays car ce peuple
n’existerait tout simplement pas – les peuples n’auraient aucun substrat
identitaire ou
démographique, et ne seraient que des constructions sociales
insaisissables, des vues de l’esprit, autrement dit, se laissant au mieux
définir, s’il existe, dans la logique de la fluidité identitaire.
L’opération
logique est imparable: si vous n’existez pas, et plus encore, si vous n’avez
jamais existé, vous ne risquez pas de disparaître.
Le
dogme au coeur du régime diversitaire est celui de l’inexistence des peuples.
Il bute toutefois sur le principe de non-contradiction lorsqu’il fait du
respect de l’identité des populations issues de l’immigration un impératif
absolu. Cela nous conduit à une thèse forte: si l’identité des peuples
historiques d’europe n’existe pas, celle des populations extraeuropéennes est
dense, et doit être reconnue. Ainsi, autant il est nécessaire, au nom de la
diversité, de déconstruire l’identité des sociétés d’accueil européennes,
autant il est nécessaire de célébrer l’identité des populations qui viennent
s’installer chez elles.
Tout
cela, normalement, se présente sous le signe de la science. Qui ose une
description concurrente de la réalité est accusé de verser dans l’anti-science,
dans la post-vérité et le conspirationnisme.
Le
régime diversitaire se déploie en niant le changement de peuple qu’il opère de
manière
accélérée, en diabolisant par ailleurs ceux qui prennent conscience du phénomène et s’y opposent. Il saucissonne la réalité, il la découpe en fines tranches au point de la rendre illisible, de manière que le basculement historique ne puisse pas être pris en charge politiquement et mis en scène médiatiquement. Mais si on arrive à s’extraire de cette falsification idéologique, c’est un tout autre monde qui apparaît. Et on constate une chose simple: le débat sur l’immigration est tout simplement déréalisé, et plus on prétend en parler «scientifiquement», moins on en parle sérieusement. Mais de temps en temps, des chiffres surgissent. Ceux de l’insee, par exemple, qui permettent de conclure que 30% de la population française est d’origine immigrée si on remonte à la troisième génération – même si, officiellement, l’insee préfère communiquer sur le fait que 1 % «seulement» de la France serait composée d’immigrés.
accélérée, en diabolisant par ailleurs ceux qui prennent conscience du phénomène et s’y opposent. Il saucissonne la réalité, il la découpe en fines tranches au point de la rendre illisible, de manière que le basculement historique ne puisse pas être pris en charge politiquement et mis en scène médiatiquement. Mais si on arrive à s’extraire de cette falsification idéologique, c’est un tout autre monde qui apparaît. Et on constate une chose simple: le débat sur l’immigration est tout simplement déréalisé, et plus on prétend en parler «scientifiquement», moins on en parle sérieusement. Mais de temps en temps, des chiffres surgissent. Ceux de l’insee, par exemple, qui permettent de conclure que 30% de la population française est d’origine immigrée si on remonte à la troisième génération – même si, officiellement, l’insee préfère communiquer sur le fait que 1 % «seulement» de la France serait composée d’immigrés.
C’est en jouant sur les mots et
les définitions qu’on construit un monde parallèle à la réalité, dont il est
interdit de sortir sans se faire coller une contravention idéologique. Il faut
pourtant désapprendre la novlangue pour voir à quel point nous évoluons dans le
domaine du mensonge institutionnalisé. On peut aussi se contenter d’ouvrir les
yeux. En fait, il faudrait recenser dès maintenant les lieux et les endroits où
cette révolution démographique est non pas en cours, mais déjà achevée,
d’autant que la machine à assimiler est brisée. Le nombre rend l’assimilation à peu
près impraticable. Et lorsqu’un territoire change de population, il change
d’identité profonde.
Quant
aux populations issues de l’ancien peuple, et qu’on nommera indistinctement les
Français historiques, ou les vieux Français, ils sont appelés à prendre le pli
du nouveau peuple, à s’y intégrer, et même à s’y soumettre à tout le moins, on
tend à le recommander à ceux qui n’ont pas voté avec leurs pieds en s’exilant
pour vivre ailleurs que dans ce qu’ils s’entêtent à prendre pour leur propre
pays. C’est la fameuse référence au «vivre face à face» qui a percé dans le
langage politique il y a quelques années.
Mais
j’y reviens, tout cela, nous pourrons peut-être le raconter dans cent ans. Pour
l’instant, il faut répéter les slogans qui valent approbation scientifique: l’immigration
massive n’existe pas, même si elle est une chance pour la France, qui a changé,
même si par ailleurs, elle n’a jamais existé. Qui parvient à brouiller le
principe de non-contradiction, et à abolir la différence entre le vrai et le
faux pour lui substituer l’exigence de conformité idéologique au discours porté
par le régime, déstabilise la capacité d’un peuple à résister à son
congédiement existentiel dans son propre pays.
• Le Figaro, 1 Apr 2023 - Mathieu Bock-Côté
• • •
"Esforçar-se para que o espírito e o discernimento ajam como um,
sem reconhecer que são idênticos, chama-se «três da manhã».
Porque é que se chama «três da manhã»?
Um tratador de macacos espalhou bolotas e disse:
- Três de manhã e quatro ao anoitecer.
Todos os macacos ficaram furiosos.
Disse então:
- Sendo assim, quatro de manhã e três ao anoitecer.
Todos os macacos ficaram contentes." ***
. . .
* Chuang Tse
** ibidem
*** ibidem